vendredi 26 juin 2009

Du bout des doigts / Sarah Waters


Londres, 1862. À la veille de ses dix-huit ans, Sue Trinder, l'orpheline de Lant Street, le quartier des voleurs et des receleurs, se voit proposer par un élégant, surnommé Gentleman, d'escroquer une riche héritière. Orpheline elle aussi, cette dernière est élevée dans un lugubre manoir par son oncle, collectionneur de livres d'un genre tout particulier. Enveloppée par une atmosphère saturée de mystère et de passions souterraines, Sue devra déjouer les complots les plus délicieusement cruels, afin de devenir, avec le concours de la belle demoiselle de Briar, une légende parmi les cercles interlopes de la bibliophilie érotique. Héritière moderne de Dickens, mais aussi de Sapho et des Libertins, Sarah Waters nous offre une vision clandestine de l'Angleterre victorienne, un envers du décor où les héroïnes, de mariages secrets en amours interdites, ne se conduisent jamais comme on l'attendrait. Un roman décadent et virtuose.

« Retrouvant le parler cockney de la pègre londonienne, réinventant les décors crapoteux des bas quartiers, l'humidité glaciale des grandes demeures campagnardes, analysant le sadisme lamentable des responsables d'asiles de fous, Sarah Waters navigue avec habileté entre mélodrame historique, énigme et amours interdites. » M.-C. A., Marie-Claire
« La très talentueuse Galloise Sarah Waters [...] connaît en experte sa grande littérature populaire, et ne peut s'empêcher de jongler avec ses ingrédients les plus extravagants. Avec un art sorcier, délicieusement audacieux, aussi. » Christine Ferniot, Télérama
« Par des chemins détournés, en passant par l'amour entre deux femmes qui avaient tout pour se haïr, la romancière nous conduit par le bout du nez jusqu'où elle veut aller. Et, pour dire la vérité, on est heureux de s'être laissé mené ainsi. » Pierre Maury, Le Soir
« Ce formidable récit se déroule dans une Angleterre victorienne et puritaine à souhait. Vous y trouverez les références que vous voudrez : Charles Dickens pour l'humidité froide de ses ambiances, Robert Louis Stevenson pour la noirceur des sentiments. En tout cas, et ce n'est pas lui faire injure que de l'affirmer, on ne dirait jamais que Sarah Waters, 37 ans, vit à notre époque. » Caroline Andrieu, Le Parisien